Blog | 19 oct. 2020

L’automatisation au cœur du futur du travail

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Publication originale en anglais dans Computer Weekly.

La RPA, ou automatisation robotisée des processus, a le vent en poupe. IBM vient d'annoncer le rachat d'un éditeur brésilien de logiciel RPA, quelques mois seulement après l'acquisition d'un acteur grec du marché de l’automatisation par Microsoft, et d'un éditeur français par SAP dans le même domaine. Cette tendance ne peut plus vous échapper.

Chaque éditeur va devoir étoffer son offre de fonctionnalités d'automatisation prêtes à l'emploi, pour la simple et bonne raison que les solutions de RPA offrent le meilleur retour sur investissement de toutes les technologies jamais créées. Je ne suis pas le seul à l'affirmer. C'est aussi l'avis de la London School of Economics et du MIT.

La révolution robotique dans l'industrie manufacturière aurait multiplié par 50 environ la productivité au XXe siècle ; c'est-à-dire qu'en l'an 2000, un ouvrier accomplissait le travail de 50 personnes.

Imaginez que vous deviez multiplier aujourd'hui vos effectifs par 50 pour accomplir le même travail ! Cela changerait la donne, non ? Comment imagineriez-vous le futur du travail ? Pourriez-vous même gérer un tel volume ?

Le futur du travail

Cette révolution de l'automatisation est en marche chez les cols blancs et dans le secteur des services. Elle aura le même impact que l'invention d'Internet ; l'ignorer, c'est déjà avoir un train de retard.

Elle bouleverse tous les aspects du travail dans le secteur des services, les types de services offerts et les modes de consommation de la technologie. La vie au travail devrait, dans les dix prochaines années, changer davantage qu'au cours du dernier siècle écoulé. À quoi ressemblera le « future of work » ?

Certains pessimistes annoncent la destruction de tous les emplois et des humains totalement désœuvrés ; en d'autres termes, Apocalypse Now (suivie du Brexit).

Le futur du travail est à mille lieues de ce cliché. Les clients qui ont choisi notre plateforme d'automatisation bénéficient des mêmes avantages que dans l'industrie : expansion des services, qualité supérieure, flexibilité accrue dans le travail (adaptation facile et rapide au télétravail et au confinement durant la pandémie de COVID-19), et surtout rapidité et évolutivité…

L’automatisation au service de l'entreprise

Notre technologie d’automatisation se rapproche le plus possible d'un collaborateur humain. Ce robot logiciel ou agent virtuel est une unité de traitement autonome. Il exécute plusieurs scripts ou bots permettant de réaliser à grande échelle les tâches nécessaires à l'automatisation d'un processus métier, quel qu'il soit, sans intervention humaine.

Il peut s’agir de tâches répétitives et basiques, ou plus sophistiquées qui correspondent à des missions habituellement prises en charge par vos collaborateurs : détection de blanchiment d'argent, connaissance du client (KYC) ou diagnostic précoce d'un diabète à partir d'un scanner de la rétine, par exemple.

Comme vos collaborateurs, l'agent virtuel Blue Prism est formé par un utilisateur spécialiste de son domaine et utilise tous les outils et technologies tiers dont il a besoin.

Peut-on parler de systèmes intelligents ou d'intelligence artificielle (IA) ? Absolument. Comme chez l'être humain, la polyvalence est au cœur de l’automatisation intelligente, et toutes les technologies disponibles doivent pouvoir être exploitées au plus tôt.

Par choix, par nécessité ou par goût, l'agent virtuel utilise n'importe quel algorithme de Machine Learning ou d'IA, pourvu qu'il permette d'accomplir la tâche désirée. L'idée est de faire fonctionner ensemble (et sans développement) toutes ces technologies en fonction de ce qu'elles sont entraînées à faire.

Singularité numérique

La possibilité d'interconnecter tous les systèmes grâce aux agents virtuels est au cœur de la révolution de la RPA. Tous les systèmes existants, des débuts de l'informatique jusqu'aux technologies les plus récentes, sont aujourd'hui concernés. Tout ce qui existe fait partie du patrimoine de l'entreprise, et constitue, dans notre approche, une composante ou un outil à utiliser.

Vous obtenez ainsi une forme de singularité numérique, en écho à la singularité technologique (le moment où les machines créées par l'homme égaleraient l'intelligence humaine). La singularité numérique fait référence au point où toutes les technologies se combineraient, comme à travers un prisme.

Imaginez le nouveau paysage de la R&D si tous les logiciels deviennent interopérables. Imaginez les nouveaux modes de consommation de la technologie par les entreprises. Imaginez le rythme des changements que nous allons bientôt connaître. L'accélération sera rapide et bouleversera les façons de penser ; elle propulsera les gagnants, souvent des entreprises dont vous n'avez jamais entendu parler, au sommet, car tout l'univers technologique traverse une période de réorganisation et d'assouplissement.

Prenez des entreprises de services technologiques comme IBM. Elles s'apparentent à une forme géante de middleware humain, de « Turc mécanique ». Pour moi, ce sont en quelque sorte des chaises à porteurs numériques, des entreprises portées par des humains pour avancer à l'heure des véhicules autonomes. Comme IBM l'a noté, l'évolution de ces secteurs devrait être la plus rapide.

Dans ce nouveau contexte, les grandes sociétés de services aux entreprises « à propulsion humaine » ont déjà l'air dépassées, si peu de temps après leur apparition. Comme tous les grands prestataires de services, elles devront aussi radicalement changer leur mode de travail, pour s'adapter au futur du monde du travail. La pandémie de COVID-19 et la crise économique actuelle devraient encore accélérer ces bouleversements.

Je le répète, tout processus métier digne de ce nom (c'est-à-dire reproductible et prévisible) est automatisable. Alors, attachez votre ceinture !